Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mamyveline's blog
Mamyveline's blog
Publicité
Newsletter
Archives
Visiteurs
Depuis la création 860 571
13 février 2021

Les "affaires" pour les nuls.

Si la Grande-Bretagne l'a fait, pourquoi la France ne réussirait-elle pas le FREXIT ? 

L’article 123 de Christine Lagarde

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-article-123-de-christine-lagarde-230823?fbclid=IwAR3SHzGmCEnvvqMmrz0F-S8HrdNmZx8d7iFjGRYlNjpf28oaAqKKBB2PQuo

 

Au cours de son interview du 7 février 2021 ( BFM TV) Madame C. Lagarde, présidente de la BCE, a rappelé aux populations qu’il y avait dans le traité de Lisbonne un article 123 (1) qui régissait l’émission de la monnaie sur le territoire des Etats de l’ouest-européen. Et a rappelé qu’en tant que présidente de la banque centrale européenne, sa mission était de faire respecter les règles conventionnelles.

 Nous avons évidemment relu ces dispositions. Et, … allons savoir pourquoi, la lecture de ces dispositions nous a fait penser - association d’idées … irrévérencieuse - à une vieille technique.

Celle utilisée par les réseaux de proxénétisme. Qui proposent à des femmes de payer leur voyage d’Afrique ( ou d’ailleurs) vers la France ( ou un autre pays donnant l’espoir ou le mirage de sortir de la misère). A leur arrivée, les femmes sont mises sur le trottoir pour gagner l’argent qui servira à rembourser leur prêt aux proxénètes. 

C’est cette même technique d’asservissement (ne relevant pas de l’article 225-2 du code pénal) qui a été imaginée par les auteurs des dispositions du traité de Maastricht pour les pays européens (2) .

Les banques fournissent à l’Etat l’argent dont celui-ci a besoin au delà de ce que les impôts et taxes lui procurent.

Les banques n’ont pas tout cet argent en caisse. L’argent qu’elles prêtent est un simple jeu d’écriture (qui sera annulé par le remboursement). Mais le remboursement et les intérêts sont pris dans le porte monnaie des contribuables. Lesquels travaillent et paient des impôts pour les prêteurs.

 Pour que les banques acceptent de prêter (donc de pratiquer le jeu d’écriture), et ce à un taux d’intérêt supportable, l’Etat doit faire la preuve de sa solvabilité. Donc il doit réduire ses dépenses. Ce qui l’amène naturellement à réduire ou à supprimer des services publics … et à transférer ces activités aux industriels et aux financiers privés. Auxquels les anciens « usagers des services publics », devenus « clients », paieront, au prix du marché, les prestations que l’Etat leur fournissait antérieurement quel que soit le niveau de leurs revenus. Coup double ! (3) .

NB. Que l’Etat emprunte à tel ou tel moment à un « taux négatif » ne change évidemment rien au mécanisme de son financement par le prêt, avec les conséquences y étant attachées.

 

Ceux qui ont mis en place cette mécanique ont trouvé une astuce (rentable au surplus) : les banques « revendent » les reconnaissances de dette de l’Etat. (Ce n’est pas nouveau non plus, c’est le mécanisme qui a été mis en place aux Etats-Unis, avec le système de création monétaire avec la FED). Ce qui fait que si l’Etat ne remboursait pas (selon le mécanisme existant), il risquerait de mettre certains souscripteurs dans une situation difficile.

 

Par ailleurs, les dirigeants n’ont manifestement pas envie de mettre un terme au système. Soit (analyse de leurs discours) parce qu’ils sont adeptes de l’idéologie selon laquelle la loi du marché est supérieure aux principes de la démocratie ( un peu, comme pour les islamistes, la loi « de Dieu » - fabriquée et corrigée par eux - est supérieure aux lois de l’Etat). Soit (analyse de leur cursus) parce qu’ils ont été installés dans les postes clés de l’ Etat, après qu’ils ont donné des gages d’orthodoxie et d’obéissance. Ce qui leur a permis, pour faire carrière, de bénéficier du jeu des réseaux de l’élite, du financement de leur propagande par cette dernière, et du soutien des médias ( pendant la campagne électorale et après ) possédés par ces derniers. ( Exemple idéal typique : E .Macron) (4) .

 

Des dirigeants différents (ou à la « mentalité » ou à « l’éthique » différentes), non adeptes de l’idéologie de la loi du marché supérieure aux principes de la démocratie, pourraient évidemment dire : « sortons de ce système aberrant (et « diabolique ») et procurons-nous notre monnaie auprès de notre (ou telle ) banque centrale, et non plus auprès des banques privées ! Cessons, sans situation économique particulière, de faire rembourser par les contribuables, des sommes qui ne sont qu’un jeu d’écriture ! »

 

Mais, comme l’a rappelé Mme C. Lagarde dans son interview sur BFM TV du dimanche 7 février 2021, c’est interdit par l’article 123 du traité de Lisbonne ( 101 Maastricht)

Et de rappeler, comme il a été dit ci-dessus, que la présidente de la BCE est en poste pour appliquer le traité et non pour le violer.

Et de répéter au passage tout ou partie de l’argumentaire habituel d’apparent bon sens (surtout celui des habitués des cafés du commerce) : quand on a une dette, il faut la rembourser … II faut réduire les dépenses de l’Etat pour rassurer les marchés financiers... Il ne faut pas faire payer aux générations futures les conséquences d’un manque de rigueur dans la gestion des finances publiques, … etc …

 

Il sera intéressant, dans les mois à venir, de voir si les candidats à l’élection présidentielle oseront remettre en cause cet art. 123. Parce qu’ils risquent, le cas échéant, de se voir reprocher 24 h sur 24, d’être des « populistes » (à connotation présentée comme étant d’inspiration fascisante depuis que J.-L. Mélenchon a décidé de se savonner la planche), des « souverainistes », des arriérés nostalgiques des anciens temps … bref, des dangereux irresponsables.

 

Et s’ils proposeront non « sortir de l’Europe », mais d’y demeurer (par la force des choses et des réalités géographiques) en changeant les règles du jeu, en commençant par celle-là.

 

Perspective qui ne peut manquer de faire peur à certains. Puisque beaucoup de citoyens ne voient pas comment on peut « sortir » (expression souvent inexactement utilisée) de l’Europe alors que la France a son territoire sur ce continent. (Même s’ils l’ont fait en 2005 en rejetant le texte du « traité sur la constitution européenne ». Même si la Grande Bretagne l’a fait sans qu’il lui arrive les maux qu’on lui prédisait).

Pas plus qu’ils ne voient (aidés en cela par divers argumentaires calibrés) que ce qui leur est présenté comme « l’union européenne » n’est pas une entité politique, mais une zone de libre échange (de conception et sous suzeraineté américaine dès l’origine) administrée par des comités et des personnalités divers, sur les décisions desquels les citoyens n’ont aucune prise. 

Et qu’ils ne voient pas non plus le lien qu’il peut y avoir entre, d’une part, la mise en œuvre du libre jeu des règles du marché (règles applicables à la zone européenne de par les traités de Maastricht, traités suivants et traités de libre échange), et, d’autre part, la désindustrialisation de la France, le chômage, la mise en pièce du droit du travail, etc…

 

Marcel-M. MONIN

m. de conf. hon. des universités.

 

(1) Cet article du traité de Lisbonne dispose : « 1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales des instruments de leur dette est également interdite ».

Cette rédaction reprend celle de l’article 101 du Traité de Maastricht.

Les rédacteurs auraient pu faire plus simple, et plus compréhensible pour les non initiés, en écrivant : « Quand ils ont besoin d’argent pour boucler leur budget, les Etats ne peuvent plus s’adresser aux banques centrales (faire marcher la « planche à billets »). Ils doivent désormais obtenir cet argent en l’empruntant aux détenteurs privés de capitaux ».

NB. Dans un cas comme dans l’autre, la masse monétaire augmente, mais pas aux mêmes conditions. Et pas avec les mêmes conséquences.

 

(2) Aux Etats-Unis, les banquiers avaient fait accepter par le président W. Wilson (qui l’a regretté ensuite, - retrouver ses déclarations sur internet- mais trop tard) ce mécanisme de création du dollar par leurs banques privées, réunies en 1913 sous le nom de « Fed » = Federal / - Reserve System ( en Français : Réserve fédérale américaine) .

 

(3) « Coup » d’ailleurs assuré par d’autres dispositions des traités « européens » qui obligent les Etats à mettre en œuvre la loi du marché. On notera à cet égard que les gouvernants français, en application de la philosophie de Maastricht, ont entrepris de transformer nos hôpitaux publics de telle manière que la santé s’insère dans l’avenir (comme d’ailleurs l’enseignement) dans les lois du marché. En France, les gouvernants ont, entre autres et à ces fins, réduit le nombre de lits dans les hôpitaux publics. Ce qui fait que le gouvernement actuel a été confronté au dépassement des capacités d’accueil de ces établissements dès le déclenchement de l’épidémie du covid 19. Ce qui l’a conduit, tout en continuant à mettre en oeuvre cette idéologie politique « maastrichienne », à imposer aux malades de rester chez eux. ( NB. sans que leurs médecins de famille ne puissent –sic- leur prescrire un cocktail de substances existantes dont certains médecins disaient qu’il offrait peut être un espoir de sauver des vies). Malades attendant d’être dans un état tel que leur admission à l’hôpital devienne nécessaire ( donc tardive). Et ce qui a conduit également ledit gouvernement à imposer « confinements » et « couvre feux », dans l’espoir que ces mesures pourraient réduire la contagion, donc la demande d’hospitalisation, … en mettant ce faisant quelque peu à mal certains secteurs de l’économie et en mettant une partie des citoyens dans une situation personnelle épouvantable.

NB. S’agissant de contagion, on notera que le pouvoir exécutif, baignant dans la philosophie des règles « européennes », a fait le choix de ne pas rechercher si les voyageurs en provenance de l’étranger, y compris de zones contaminées, étaient ou non porteurs du virus quand ils pénétraient sur le territoire français.

 

(4) Indépendamment de la mise en œuvre de moyens divers favorisant l’élection des personnages ainsi préalablement choisis ou acceptés, il existe un garde fou dans les traités : Les initiateurs du système ont mis en place une protection contre les peuples, pour que ces derniers ne puissent pas utiliser leur bulletin de vote pour désigner des dirigeants qui les aideraient à se sortir aisément de ces règles.

Ils ont fait en sorte que ce ne soit pas possible matériellement.

1. En mettant ces règles dans des traités : avec comme conséquence qu’il n’est plus (jamais) possible aux citoyens d’élire des députés avec mission de voter une loi d’abrogation.

2. En organisant une procédure très lourde, compliquée et très difficile à mettre en œuvre pour se libérer de ces règles. Evidemment, si un Etat disait : « les règles du traité, ça suffit !!! » …. Il n’y aurait pas besoin de suivre la procédure de quasi consentement mutuel imaginée par les rédacteurs du traité (sic) . Et les autres Etats seraient bien obligés d’en prendre acte. Rien n’empêcherait (et ne pourrait empêcher) l ‘Etat en question et les autres, de continuer à avoir des relations comparables. Mais simplement en signant de nouveaux accords, dont les citoyens maîtriseraient désormais le contenu.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité