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19 septembre 2013

Touriste, vache à lait ?

Notre famille belge nous fait savoir qu'elle aimerait bien visiter les plages du débarquement.

- Ah bon ? Vous voulez ?

C'est la quatrième fois en peu de temps que des familles manifestent ce désir. En quarante ans de temps..... ça ne nous était jamais arrivé (à une exception près il y a environ dix ans de ça). Nous sommes perplexes ; qu'à cela ne tienne, si ça vous fait plaisir, on y va. Et c'est là que j'ai eu un début de réponse à ce regain d'intérêt pour la seconde guerre mondiale.

DSCF0093

En effet, il y avait bien longtemps que je n'avais plus posé les pieds sur ces plages mytiques, et je n'ai rien reconnu. Certes, les sites sont toujours là, maintenant ils sont entretenus, sécurisés, des musées ont poussé un peu partout. Le pire a été notre arrivée à la Pointe du Hoc. Nous ne reconnaissions plus rien, à se demander où étions-nous ? Ça peut vous paraître étrange mais nous étions trois Normands qui connaissaient le site et à notre arrivée nous nous demandions ce qui se passait. Il nous a fallu traverser d'immenses parkings nouvellement sortis de terre, en pleine campagne. Nous ne voyions pas la mer... or la Pointe du Hoc est en bord de mer que diable. Un bâtiment en construction nous accueille à l'extrémité des parkings,  (probable futur musée, on imagine un hypothétique camping, bref de quoi s'agit-il ?). Ensuite un chemin impeccable nous promenait à travers une épaisse végétation, toujours pas de mer à l'horizon, et tout à coup.... juste au bout du chemin, enfin, le début du chaos.

J'ai comme l'idée que tôt ou tard le seul chemin d'accès au site, trop protégé par cette végétation trop dense, sera uniquement la sortie de ce chemin. Il suffira ensuite de le fermer par des barrières qui ne permettront le passage que moyennant finance. Tout comme pour le site du Pont du Gard....ou le fameux pont de BénouVille, l'authentique Pégasus Bridge,  désormais uniquement visible dans l'enceinte du musée où là aussi pousse tout autour une végétation empêchant qu'il ne soit observable de l'extérieur. Pourtant il n'y a que vingt ans de ça, il était encore en activité et il n'existait pas de péage pour le traverser.

Comment est-ce possible ? Certes on nous opposera le coût de l'entretien de ces matériels, et le fait que  ça se passe de plus en plus comme ça dans le monde. Alors pourquoi pas ici ? Moi, la rebelle, je m'indigne devant ces nouvelles pratiques. Indigantion inutile certes. Quel est ce monde dans lequel la vie économique est de plus en plus difficile et dans lequel on ne peut plus faire un pas sans ouvrir le porte-monnaie ? Tout comme au Mont Saint-Michel où tout est fait pour nous vider le porte-monnaie. Bien sûr là aussi il y a des aménagements qui donnent bonne conscience à tous ceux qui nous rançonnent. Mais moi je me sens rackettée.

En même temps je comprends pourquoi ces plages suscitent tant d'intérêt de nos jours. Depuis qu'elles sont aménagées, il n'y a pas de doute, elles font parler d'elles. Tout s'explique.

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