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1 août 2008

Le marché de Cach' Les Vias

 

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J'ai fait un pèlerinage sur les lieux de mon enfance.

Je suis allée sur le marché de Cach' les Vias, le village où j'ai grandi. C'était un grand et beau marché autrefois.

Cach'les Vias – c'est le nom de Villers-Bocage en patois normand — est une commune qui doit son développement économique au commerce de la viande. Il était depuis le Moyen Âge une place forte du commerce d'animaux. Tous les mercredis, les acheteurs venus de partout commerçaient dans un brouhaha de voix et de mugissements.

Les deux marchés consacrés au commerce des animaux ont disparus. Il y avait, à la sortie du village,  le marché aux bestiaux proprement dit pour tous les gros animaux. Eu coeur du village celui qu'on appelait le marché aux petits cochons qui était réservé aux seuls cochonnets. De part et d'autre de ce marché il y avait des halles. D'un côté celles réservées à la crèmerie,  leur faisant face, celles de la volaille et des oeufs, et au milieu, à ciel ouvert un nombre impressionnant de producteurs locaux déballaient les fruits et légumes de leur production. La rue principale était réservée aux marchands de vêtements, et bazars ambulants. 

Je m'attendais à ne retrouver qu'un  semblant de marché, un de ces marchés qu'on retrouve un peu partout, sans âme et sans grand intérêt. Eh bien, non ! Bien que réduit à sa plus simple expression, il a gardé son âme.  Il avait lieu tous les mercredis, il a toujours lieu le mercredi. 

J'adorais y aller avec maman. Elle savait "faire son marché". Avec ses petits moyens, comme elle disait, elle faisait des miracles. Elle achetait les produits de saison, elle gérait ainsi son budget d'une manière remarquable. Et lorsque passait "un marchand de bagout" il était bien rare qu'elle ne se laissât pas tenter. Elle revenait pleine d'espoir à la maison avec un truc qui en général ne tenait pas ses promesses. Mais combien d'autres fois ne revenait-elle pas avec des articles qui lui permettaient de faire des merveilles.

Tant de souvenirs me sont revenus en mémoire.

IMG_0372

 

 

J'y ai trouvé des fraises d'une fraicheur incomparable parce qu'elles ne venaient pas d'Espagne ni du sud de la France, mais d'un village du département.

J'y ai retrouvé des artisans charcutiers qui travaillent encore sans conservateurs, sans additifs.

J'y ai découvert des poulets prêts à cuire qui ont passé leur vie au grand air et nourris avec du blé, du maïs...

Des fruits et légumes à tomber.

Des marchands de poisson dont le poisson  vient de Port-en-Bessin et pas du bout du monde.

 

IMG_0373

 

Et même la boutique du pâtissier d'antan, fait toujours de la pâtisserie, le vieux bistot, rénové à malgré tout conservé son âme.

Que du bonheur.

Que dire encore ?
Rien, rien à dire. (ou presque). Ma mère disait  "La vie est drôle".
Oui, en effet, la vie est vraiment drôle. Nous avions quitté notre village pour trouver mieux dans la grande ville, et maintenant pour trouver mieux qu'en ville, je retourne dans le village de mon enfance.

Je m'y suis sentie revivre. J'ai retrouvé "ma" campagne, "mes" champs, le bouillon-blanc, le millepertuis sauvage et le plantain, la vraie vie.



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