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1 juin 2020

La boite à laver.

Je ne sais par quel curieux hasard, un mot parvient jusqu'à moi : CAREL. 

Bon sang ! mais c'est bien sûr ! Carel c'est le village où habitait ma grand-mère maternelle. Je revois sa petite maison au bord de la Dives. Une envie soudaine, comme un besoin irrépressible, une évidence.  Il me faut y retourner, tenter de la retrouver. Je l'imagine, telle que mes souvenirs me la restitue. Une toute petite maison, avec un jardinet sur le côté gauche, et la Dives, là, juste à côté. La Dives où alle allait y laver son linge avec sa boite à laver et son battoir.

Il y a si longtemps... existe-t-elle toujours ? Comment la retrouver ? Je n'ai aucune indication qui pourrait me permettre de commencer une recherche sérieuse. Qu'importe, il faut que j'y aille. 

J'y suis donc retournée. Je sais que Carel était un tout petit village, je ne vais donc pas avoir besoin de chercher bien longtemps. Soit elle est encore là, soit il n'y en a plus aucune trace. Mes recherches me poussent à me diriger vers les maisons au bord de la rivère, elle était là sa maison, au bord de la rivière. Nous sillonons les ruelles. Je reconnais parfaitement tout ce qui n'est pas "elle", nous nous éloignons, non, ce ne peut pas être par ici, nous ne sommes déjà plus dans le village d'origine, revenons sur nos pas. Rien ne me parle. Et puis toutes ces maisons nouvelles qui ont privatisé les abords de la Dives. Je ne peux pas m'approcher de la berge et je me sens très frustrée. Je m'approche par ici, non, ce ne peut pas être sa maison, je vais par là, même déception. Je reviens sur mes pas et je vois les maisons sous un autre angle, jusqu'au moment où une maison pourrait ressembler à celle que je cherche. Je m'approche, mais non, ce n'est pas elle, ce ne peut  pas être cette maison. Elle était si petite la maison de Grand-mère. Une maisonnette avec  une porte basse, deux petites fenêtres encadrant la porte. Je me souviens, sur le pignon gauche, il y avait une fenêtre qui donnait sur la chambre, c'est dans cette pièce que je dormais. Je me souviens de ce pignon parce que nous jouions dans le jardin, nous cherchions les escargots lelong du pignon, il y en avait toujours de cachés entre le mur et les herbes. 

Église Saint Sulpice – Carel (Saint-Pierre-en-Auge) | Authentic ...

Et puis tout à coup, je la vois. C'est elle, ce ne peut être qu'elle. Á peine reconnaissable, elle est en travaux de rénovation. Dans quelques mois elle sera englobée dans une construction plus grande, nouvelle, mais aujourd'hui, elle est encore visible. Elle est là, tout correspond, même l'emplacement du petit jardin qui n'existe plus mais qui ne pouvait être, en effet, que sur la gauche de la maison, puisqu'à droite c'est la route. J'aperçois le pignon d'origine, il est encore debout entre l'ancienne maison et l'agrandissement en cours de construction, qui mange l'emplacement du potager. Curieusement le petit chemin qu'empruntait mon aïeulle pour aller laver son linge, lui, n'a pas encore subit l'outrage du temps. Minuscule passage entre les herbes folles, toujours présent, un peu comme le roseau qui plie, mais ne rompt point, le petit chemin résiste fièrement aux assauts de la modernité. Je suis submergée par une émotion que je n'avais pas envisagée. Nostalgie, mélancolie. Je prends conscience de l'abîme qui me sépare de cet été passé chez elle, de la fuite du temps, de l'évolution des choses.

Visite libre - Château de Carel - Journées du Patrimoine 2016 ...

Certes la vie était dure. Il suffit d'imaginer la pénibilité des lavages en rivière, plus encore l'hiver quand l'eau  gelée brûlait ses mains et qu'elle faisait son labeur sans en attendre la moindre reconnaissance de qui que ce soit.  Je ne peux m'empêcher de me dire "Comme c'était beau, comme c'était tranquille". Il y avait là, à deux pas, le moulin, l'église, le château et même la pompe à eau toujours présente. Il n'y avait ni eau courante, ni électricité dans ces temps anciens. Je n'ai pas retrouvé trace de l'école, mais il y avait forcément une classe pour les enfants. Et puis, surtout, "c'est beau", verdoyant, bucolique et paisible. 

 

Saint-Pierre-sur-Dives | Mapio.net

 

http://espritdepays.com/patrimoines-en-perigord/patrimoine-bati-du-perigord/les-lavoirs-du-perigord/lessives-dautrefois-techniques-de-lavage

 
La « boîte à laver ». C’était une caisse en bois d’environ 40 sur 40 cm. La hauteur devant était d’environ 25 cm. On s’y mettait à genoux sur un coussin, de la paille ou des chiffons.
Le battoir c'était une planchette de bois mesurant environ 15 cm sur 12 cm, et d'une épaisseur de plus ou moins 3 cm.

 

Lessives d'autrefois et techniques de lavage - Esprit de Pays ...

Toutes les photots de cet article ont été prises sur internet.

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