Gelée de pissenlit.

En avril 2009 j'avais fait un essai de gelée de fleurs de pissenlit. Je n'avais pas renouvelé l'expérience bien que ma cramaillotte était réussie.

Je l'avais réalisée en utilisant du sucre spécial confiture. Je préfère utiliser la pectine. Aujourd'hui, je décide de recommencer car les fleurs éclairent de leur jolie couleur jaune l'herbe tout autour de la maison (sans pesticide, ni déjection animale).

Je décide d'aller voir ce qui se dit à propos de l'utilisation du vitpris dans les recettes. Il semble bien que fabriquer cette gelée avec de la pectine ne devrait pas poser de problème particulier. Par contre, ce qui m'agace c'est de voir que pratiquement toutes les recettes préconisent d'ajouter citrons et oranges. C'est quoi cette mode ? D'où sort-elle ? Je suis d'accord qu'on peut présenter ces recettes comme des déclinaisons de la recette de base. Pratiquement tous les fruits nous offrent des possibilités de recettes variées, notamment la rhubarbe qui se décline avec bonheur avec la fraise, les pruneaux, la citrouille, les abricots, voire les noyaux d'abricots. Je crois que nos mères n'avaient que leur imagination pour limite.

C'est comme cette mode de retourner les  pots pour leur "stérilisation". Je ne comprenais pas. Quand on utilise les feuilles de cellophane, ou la paraffine, pour fermer les pots, comment voulez-vous les retourner ? Aujourd'hui, je viens de comprendre ! Ce serait pour stériliser les couvercles puisque de nos jours on utilise les fameux pots à couvercles. Pourquoi pas ? Personnellement, je préfère les stériliser en même temps que mes pots.

Préparation avec du vitpris (pectine) :

Cueillir des fleurs de pissenlit dans un endroit ou l'herbe n'est pas traitée, en évitant toutes pollutions. 

Ensuite rincer les fleurs et ne garder que la partie jaune des fleurs en retirant au maximum du vert. 

Recouvrir les fleurs d'eau bouillante, faire chauffer jusqu'aux premières bulles, stopper et laisser infuser jusqu'au lendemain.

Le lendemain, filtrer à travers une passoire fine et essorer manuellement les fleurs. 

Peser le jus et le mettre dans la casserole propre. Préparer la quantité de sucre, au maximum on ajoute le même poids de sucre que de jus recueilli. Personellement je trouve que c'est trop, pour 1 litre de jus j'ajoute 800 grammes de sucre.

Dans un bol, mélangez deux cuillères  à soupe de sucre prélevé sur le sucre préparé avec un sachet de "Vitpris"

Pendant ce temps faire bouillir le jus. Lorsqu'il bout  versez le contenu du bol et laisser cuire à gros bouillons pendant 3 minutes sans cesser de remuer.

 Ajoutez le restant de sucre.  Laissez cuire à gros bouillons pendant 3 minutes minimum. Il faut vraiment atteindre ce point d'ébullition, les trois minutes étant le temps conseillé par Alsa, ce n'est pas toujours suffisant. Il est nécessaire de continuer la cuisson à gros bouillon jusqu'à ce que le gelée "prenne". J'ai laissé 5 minutes pour ce qui concerne cette gelée, et ça n'a pas été suffisant... 

Quant à l'écume qui se forme, libre à vous de l'écumer. En règle générale, je ne me bats pas contre elle, elle disparait lorsqu'on remue notre préparation au moment de la mise en pots, (dès que la bassine n'est plus sur le feu l'écume disparait) et elle ne nuit en aucune façon à la conservation (puisqu'elle a disparu). L'écume c'est avant tout du sucre, retirer l'écume c'est donc retirer du sucre.

Mettre immédiatement en pots et fermer hermétiquement. De même, si cela vous rassure, vous pouvez retourner vos pots, je ne le fais jamais.

La gelée prend au fur et à mesure du refroidissement.

 23 AVRIL 2021.  Déception la gelée est restée liquide alors que dans ma casserole la gelée était bien visible. Conclusion, j'ai probablement arrêté trop vite la cuisson et surtout le bouillonnement ne devait pas être assez fort.

De ce fait, je vais tenter à nouveau l'expérience. Cette fois je vais vider les pots, et récupérer le jus ayant déjà subi une première cuisson. Puisque je me suis loupée, je vais sacrifier à la  mode en ajoutant un jus de citron et le jus d'une orange bio. Ainsi je devrais obtenir une gelée citron-orange-pissenlit. Je vais recuire le tout, à gros bouillons, à nouveau quatorze minutes à partir de la grosse ébullition et si je n'y arrive pas c'est que les Dieux sont contre moi.

 24 AVRIL 2021. Mon expérience et mes petits trucs. Je ne vois jamais les confituriers, confiturières nous donner de détails sur leurs réussites et leurs échecs, ni leurs petits trucs qui leur appartiennent même s'ils peuvent ne pas convenir à autrui. Je vais ici, vous donner mes façons de faire et de rattraper une fabrication quasiment loupée ; ça arrive.

Résultat final. J'ai procédé comme décrit ci-dessus. J'ai versé le contenu de mes pots dans une casserole, ajouté les jus d'une orange et d'un citron,  remis à ébullition et compté quatorze minutes de recuisson à partir du moment où l'ébullition est devenue très forte.

Réussite démontrée sur photo.

Bon à savoir : en matière de recuisson, il faut compter une perte de 10 % minimum de notre production (entre la perte qui résulte du transfert des pots dans la casserole et la nouvelle évaporation qui se forme lors de l'ébullition).

Pour cette gelée, certaines personnes parlent en terme de poids du pissenlit. Est-ce le poids de la fleur, le poids des pétales préparées avant ou après séchage au soleil ? Á ce propos je ne fais pas vraiment sécher les pétales, elles fanent très vite. 

D'autres comptent les fleurs cueillies, et enfin, comme je le fais, certaines nous disent de recouvrir les fleurs d'eau. Le problème étant que les pétales sont si légères qu'elles flottent au-dessus de l'eau. Je peux vous donner mes repères. En effet, j'ai compté le nombre de fleurs au fur et à mesure que je retirais les pétales. J'en avais récolté 180. Pour cette quantité, j'ai ajouté un litre d'eau. Quantités valables uniquement pour cette gelée de fleurs. Je prévois environ quatre pots de gelée de 250 grammes. 

Je vous montre ce que deviennent les pétales une fois totalement essorées, elles ont environ la taille d'une balle de golf.