La garrigue.

Un endroit extra-ordinaire. Un endroit comme il y en a tant en provence mais qui n'existe pas en Normandie. Il s'agit du petit coin qui s'offre à nos yeux lorsque nous ouvrons les fenêtres de la maison mais que, faute de temps, je n'avais pas encore parcouru vraiment.

 J'y suis allée accompagnée de notre fille pour y cueillir du thym. A peine suis-je entrée dans ce paradis sur terre que je me suis baissée pour en récolter quelques brins. Et j'entends "Non, maman, ce n'est pas celui-ci qu'il faut rammasser, il faut aller chercher celui qui est en fleur". Quelques pas plus loin, lisant mon désir évident de commencer ma moisson, elle me dit : "non, non, ne t'arrête pas là, de toutes les façons ici il y en a partout" et de me répéter "le mieux c'est celui qui est en fleur".

Quelques pas plus loin les premiers pieds fleuris nous attendaient.... et à partir de cet instant je suis allée de découverte en émerveillement.

J'ai rencontré des iris, des orchidées, des cistes (cistus albidus), des muscaris, des narcisses, du buis.... toutes plantes qui n'étonnent plus personne par ici mais que j'ai un plaisir fou, et je pèse mes mots, à voir et à photographier.

 

Encore quelques pas et dans ce lieu magique tant par sa végétation que par le calme qui y règne, un panorama sur la plaine se livre à nous, un panorama qu'aucun guide touristique ne renierait. Encore quelques plantes et le panorama sous nos yeux est majestueux, une vision à 36O degrés, d'un côté la plaine et de toutes parts toutes les montagnes environnantes. Certes je ne peux pas les nommer... en y réfléchissant je vais bien trouver quelqu'un "qui sait". Je reconnais plus ou moins le mont Ventoux mais j'ai le très vif sentiment qu'on voit bien au-delà du Mont Ventoux, somme toute fort proche de nous.

Puis en revenant sur nos pas, notre fille, repère quelques asparagus et fait une fort jolie cueillette d'asperges de garrigue, au goût si fin.

Vous y croyez, vous, que dame nature nous prodigue autant de merveilles et de bienfaits à la porte de notre maison, qu'il suffit d'aller là où l'homme ne l'a pas encore détruite et de se baisser pour cueillir tant de richesses ?