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Mamyveline's blog
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24 mars 2010

Les joies des exigences administratives.

Peu à peu ce blog se transforme pour devenir une chronique des conséquences de la maladie sur notre vie de famille.

Suite aux très mauvaises journées de Janispaul, j'ai appelé le cardiologue pour faire le point avec lui, et voir ce qu'il y a lieu de faire pour soulager ne serait-ce qu'un peu mon malade.
J'ai envisagé avec lui le transport sur Paris en voiture, en lui disant que je ne voyais pas comment je pourrais faire s'il perd connaissance à côté de moi. Réaction immédiate : "Ne vous inquiétez pas, je vais vous faire un bon de transport pour voyage en VSL* si besoin est"
*VSL = Véhicule sanitaire.
Nous sommes d'accord, et me voilà bien rassurée ; si la situation ne s'arrange pas je vais lui demander entre vendredi et lundi de me faire le bon de transport salvateur.
Nous sommes  lundi 22 mars à 18heures30, et le rendez-vous est pour le 30 mars.
Je gamberge, et puisque j'ai une idée sur la compagnie d'ambulances que je souhaite contacter, je téléphone pour savoir si je peux la choisir pour effectuer notre déplacement ? Et je m'entends dire :
"- Non,mais ce n'est pas comme ça que ça se passe, dès que le transport aller-retour dépasse 150 kilomètres il faut faire une demande d'entente préalable auprès de la sécurité sociale, sinon, c'est certain, il n'y aura plus rien à faire, la sécurité sociale ne remboursera rien du tout.
- ??? mais je n'en savais rien du tout moi, je pensais ne demander le bon de transport qu'à la dernière minute si besoin est, uniquement !
- Ben, voilà, c'est pour ça que j'aime mieux prévenir".

J'ai un peu de mal à admettre le principe, mais bon, j'ai de la chance, une petite voix venue du ciel très certainement m'a guidée pour passer ce petit coup de fil. Je remercie donc le ciel.

Dès neuf heures le 23 mars, je me tourne vers le secrétariat du cabinet de cardiologie, (entre temps je me suis renseignée auprès de la sécurité sociale afin qu'on me donne le plus précisément possible la marche à suivre) pour lui faire part des exigences de la sécu, j'explique l'urgence qu'il y a de faire cette demande par fax.
" - Ne vous inquiétez pas, je m'occupe de tout ça".
En début d'après-midi puisque j'ai (tiens c'est étonnant) moult autres demandes à faire auprès de la sécurité sociale, j'en profite pour parler de ce bon de transport et demander si je ne suis pas trop hors délai. Et la brave guichetière de me dire "surtout faites très attention que le cardiologue ne se trompe pas d'imprimé, celui qu'il faut, mais je ne peux pas vous le donner parce que je n'en ai pas (???) c'est celui qui porte un numéro.....39 en bas et à droite, celui qui porte le numéro ...38 ce n'est pas le bon et ce sera un rejet automatique."  Notons au passage que la brave guichetière ne connait pas le numéro exact de l'imprimé juste qu'il ne faut pas se tromper avec le dernier chiffre, c'est un 9 qu'il faut et pas un 8 !
Avec mon caractère, ça me fait un peu froid dans le dos. Au téléphone, j'avais bien compris que la secrétaire du cardiologue n'avait pas du tout l'air d'être au fait des méandres administratifs, tout cela me laisse bien perplexe.
D'inquiétude en inquiétude, je décide de l'appeler vers 17h30, avant fermeture du cabinet, pour savoir si elle est  arrivée a faire le nécessaire.
Et là, gentiment, elle me dit :
"- J'ai appelé la SS. Vous avez raison, il faut faire une demande, mais ce n'est pas le cardiologue qui doit faire la demande, mais le CHU puisque c'est le professeur du CHU qui vous dirige sur Paris. Le problème c'est que depuis ce matin, je ne suis pas arrivée à la joindre, mais ne vous inquiétez pas je fais le nécessaire dès demain matin".

Mais il y a urgence, je suis quasiment hors délai. J'ai envie de me rendre moi-même au secrétariat du CHU, voire d'appeler, et je suis bien certaine que je vais arriver à la joindre, moi, cette fichue secrétaire du professeur. Je ronge mon frein, et je lui dis "mais vous savez qu'il ne faut pas faire d'erreur sur l'imprimé de demande ; celui qu'il faut c'est celui qui se termine par 39" et, j'en suis bien certaine, vous aurez tout de suite compris de ce qu'elle me répond : "Ah mais je n'ai pas d'imprimé ...39, je n'ai que l'imprimé ...38". Grrrrr
Je me contente de lui signaler que je me permettrai de la rappeler demain matin en fin de matinée pour savoir où on en est de tout ce pataquès.
Chose faite ce matin, il semble qu'enfin la demande est en bonne voie. Alors je croise les doigts, c'est la seule chose que je puisse faire jusqu'à demain, puisque (normalement) je devrais récupérer tous les documents demain au CHU !

En résumé : il faut faire une demande qu'en toute logique je n'aurais pas faite, ne sachant pas ce qu'il convenait de faire, je la demande à la personne qui se pense autorisée à me donner un bon de transport, sans que lui-même sache que d'une part ce n'est pas à lui de le délivrer, mais que d'autre part il ne sait pas qu'il est indispensable d'obtenir l'accord de la sécu, et au pire il aurait utilisé un imprimé qui conduisait tout droit au refus de prise en charge. J'hallucine. Mais je suis aussi très en colère auprès de notre service de santé qui se permet de s'abriter derrière une erreur d'imprimé pour refuser le transport dont on a besoin, sans lequel il n'y a pas de déplacement possible. Quand on sait que l'intervention ne peut pas se faire ailleurs qu'à Neuilly-sur-Seine, qu'elle est urgente, véritablement urgente au point qu'elle a lieu même un peu tardivement en raison des délais d'attente, on a de grandes envies de hurler.

Moralité : si vous avez besoin de vous transporter à plus de soixante-quinze kilomètres de chez vous pour subir une intervention chirurgicale, n'omettez pas de faire la demande n° ...39 (au bas à droite) au moins une dizaine de jours avant la date prévue.

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Commentaires
M
Mais oui ! Franchement c'est un peu rageant qu'une demande faite par un professeur de CHU soit contrôlée par un médecin. Surtout quand, de fait, il n'y a pas d'autre alternative.<br /> <br /> Mais nous vivons dans ce monde qui n'en est je crois qu'à ses débuts en matière d'invraisemblances.<br /> <br /> @+ Jimi je m'en vais faire un ti tour chez vous histoire de rire un bon coup !
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J
Eh oui....dans quelle société vivons nous !!! Outre l'exemple que vous citez , bon nombre de démarches administratives ne sont que tracasseries et paperasses à n'en plus finir, et ce même si la santé d'autrui est en jeu ! Au moins ainsi des emplois sont préservés et c'est bien le seul aspect positif.<br /> Amicalement<br /> Jimi
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